Séminaire ouvert de l’Ecole Belge de Psychanalyse – Quatre séances de travail avec Lucien Mélèse animées par Luc Dethier, Jean Florence, Christiane Poncelet
les samedis matins (de 10:00 à 12:30) 17 octobre, 12 décembre, 16 janvier, 16 avril
Lucien Mélèse est psychanalyste, de formation médicale mais aussi mathématique et musicale. Formé à l’Ecole freudienne de Paris, il a développé, encouragé par Lacan, une pratique analytique de patients épileptiques. Il en a présenté les dimensions cliniques et théoriques dans son livre La psychanalyse au risque de l’épilepsie – Ce qui s’acharne, chez Eres en 2000. Mais, enseigné par cette clinique spécifique, il en a tiré les conséquences pour repérer dans toute cure analytique cette dimension de la crise. C’est ce qu’il expose notamment dans son article «Transfert critique», publié dans la revue Le Coq-Héron (n° 181).
Il a contribué à la fondation des Ateliers de psychanalyse et anime depuis plusieurs années un séminaire à la Société de psychanalyse freudienne. Son abord de la dimension « critique » de toute analyse s’appuie sur une attention singulière à tout ce qui touche à la question de la crise et du trauma, dans l’Histoire ( la Shoah, le génocide arménien, les exilés) et dans notre plus vive actualité. Lecteur infatigable, il intègre dans sa pensée tout ce que lui prodiguent sa curiosité et sa connaissance de l’art, de la littérature, du cinéma et de la vie politique.
Je propose, nous dit-il, un thème qui parcourt toutes mes interventions, et qui peut se condenser dans une quatrième session.
Le véritable humus de la « transhumance » espérée, c’est le corps du psychanalyste. « L’analyste de Crise » est soumis, se soumet, endure, explore, parcourt son psyché-soma à l’épreuve du « Transfert catastrophe » dont nous aurons largement parlé. De l’ennui aux cauchemars induits, du sommeil en séance à l’excitation sexuelle, les exemples foisonnent, dans nos cliniques comme dans la littérature (ex. par Siri Hustvedt in « Élégie pour un américain », dont le héros est un analyste prolixe sur ces réactions justement). Littérature, cinéma et autres, dont l’intervention au cœur des séances n’est autre qu’une extension du corps de l’analyste, son corpus culturel d’importante incidence « transférentielle ». Comme aussi honte, échec, dépression, qu’il vaut mieux envisager que de résoudre en passage à l’acte d’interruption de la cure.
Il en résulte aussi que je conteste le terme même d’« interprétation », auquel je préfère « entre-prêt », loin de toute réduction codée ou formatée, du cadre comme du déroulement.
Le séminaire est ouvert mais nécessite pour s’inscrire un contact préalable avec un des trois responsables: Luc Dethier ou Jean Florence ou Christiane Poncelet.
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