25 septembre 2022 – Jens De Vleminck, Si vis pacem para bellum – Freud à propos de la guerre et de la ”paix éternelle”

This post is also available in: Nederlands (Néerlandais)

Séance d’ouverture

Selon certains commentateurs, le 24 février 2022 a marqué un nouveau tournant. La guerre en Ukraine força l’occident à prendre congé de « vacances géopolitiques » commencées après l’implosion de l’Union Soviétique. La violence guerrière consécutive à l’impérialisme russe interpelle l’état de l’Union Européenne, qui était à l’origine un projet de paix sous le signe de « Plus jamais la guerre »

La question « Pourquoi la guerre ? » nous catapulte en cet été 2022 nonante ans en arrière. En plein été 1932, Albert Einstein, promoteur du pacifisme international et de l’internationalisme libéral, invite Sigmund Freud à réfléchir à ce que Einstein désignait comme « la question la plus importante de notre civilisation », à savoir : « existe-t-il une voie pour libérer les humains des malheurs des guerres ? » (Freud 1933b, 236). La lettre d’Einstein, avec la réponse de Freud, paraîtra sous forme de brochure en 1933, en quatre langues,  sous le titre « Pourquoi la guerre ? » (1933b) – pour être directement mise à l’index et pour ensuite être livrée aux flammes.

Au cours de cette conférence, la brochure « Pourquoi la guerre ? » (1933b) me sert de point de départ central. J’interroge et recontextualise les réflexions de Freud sur la guerre et « la paix perpétuelle » à la lumière de ses écrits culturels et je les confronte aux conceptions politiques internationales et juridico-philosophiques en vigueur dans l’entre-deux-guerres. Puis je fais le pont vers aujourd’hui. En quoi la brochure « Pourquoi la guerre ? » peut-elle aider à clarifier la complexité de la situation de guerre sur le continent européen (et ailleurs), une issue possible de la guerre et la mission de passer à un avenir pacifique ?

Séance d’ouverture

à 10h30

Novotel Brussels City Center, Rue de la Vierge noire 32, 1000 Bruxelles

Non-membres: 15 euros; Étudiants et demandeurs d’emploi : 5 euros