Rencontre des participants du 18 septembre 2015

par EBP-BSP | Traces

Présents : Anceaux Pascale, Brassine Catherine, Debeer Isabelle, De Cupere Vinciane, Lamart Michel, Maron-Bellière Fabienne, Mathieu Gaëlle, Naedts Myriam, Vermeylen Martine.

Szafarz Philippe, Vandewalle Sylvie, Verougstraete Anne

Excusés : Alardin Anne-Sophie, Bruwier Geneviève, De Pelsmaecker Claude Charlotte, Jacques Laurence, Massarczyk Odile, Michel Katia, Vilain Maryse, Nicola Zannoni

Rapporteur : Anne Verougstraete

  1. Rappel des objectifs de cette rencontre initialisée par Philippe Szafarz en tant que secrétaire des participants francophones :
  • – favoriser la participation des participants dans la vie de l’Ecole
  • – permettre qu’ils fassent connaissance entre eux
  • – entendre leurs souhaits, insatisfactions et propositions quant à leur place et leur expérience à l’EBP-BSP
  • – présenter les nouveaux séminaires de lecture des textes fondamentaux (Freud, Lacan, Laplanche, Winnicott)
  • – éclairer le pourquoi des modifications apportées au Règlement d’ordre intérieur et les chantiers mis en travail actuellement.
  1. Les participants se présentent, donnent quelques flashs de leur rapport à l’Ecole et se situent par rapport à l’invitation :

Très bonne initiative d’une rencontre informelle parce que j’ai tendance à m’endormir. Se connaître de plus près, d’une manière plus vivante et dans l’échange entre nous ? Contente d’être là après 2 années à ma demander où vais-je aller : les participants peuvent-ils participer à l’après-coup du samedi matin des conférences, quelle est ma place dans un séminaire par cooptation alors que je ne connais personne. Réfléchir seule est stérile, travailler les textes fondamentaux avec d’autres est stimulant. Importance de l’ouverture aux 2 langues, j’ai pris une initiative prise dans ce sens avec des membres néerlandophones de l’Ecole. Ne pas scinder les deux groupes linguistiques.

J’apprécie une participation modeste qui respecte mon rythme. J’ai choisi l’EBP-BSP pour son ouverture à différents courants de pensée, son implication dans la cité et l’accueil fait à l’apport de la culture et de l’art, avec les écueils possibles d’une indétermination.

  1. Présentation des chantiers actuels :
  • – les négociations en cours à l’interne et à l’extérieur à propos de la loi sur les psychothérapies (Vincent Magos et Johan De Groef)
  • – l’évaluation du gradus et changements désirés (Karel Lambers)
  • – la formation des psychanalystes EBP-BSP (Jan Cambier et Philippe Szafarz)
  • – les relations entre les communautés linguistiques et la questions des 2 langues (groupe de travail lancé par Jean Florence : Une Ecole, deux langues)
  • – ouvertures psychanalytiques vers l’extérieur : recherche d’un lieu convivial pour que l’espace public soit une espace de pensée et de débats (Ilse Deurinck et Mauricio Garcia)

Des questions qui se posent : Est-ce bien d’être si ouvert à l’entrée ? Comment se faire connaître en tant qu’Ecole ? La spécificité de l’EBP-BSP? De quelle manière rejoindre les jeunes psychologues ? Rendre une série de séminaires obligatoires ? Permettre que ceux qui veulent dormir, dorment ?

  1. Réactions des participants :

Pas un cursus obligatoire. Dans la réflexion j’ai besoin de temps et de respecter mon rythme. Je ne sais pas si je serai un jour psychanalyste. Etre stimulée oui mais pas obligée. Isomorphisme entre la transmission et la demande.

Pas trop scolaire. Possibilité de questionner la vie institutionnelle, exprimer quelle institution est souhaitée et faire le point avec de où ça en est. Etre responsabilisé pour avoir la sensation d’appartenir par le fait de participer concrètement. Tiraillement entre la souplesse vécue et les exigences pour devenir candidat-membre. Première expérience d’un véritable accueil en tant que participant. Etre perdu dans la masse est difficile, surtout quand on n’identifie pas qui sont les autres participants. Communiquer entre participants est important. Fort laissé à soi-même avec peu d’indications. Sans diplôme de psychologue encore plus difficile de trouver son chemin. Ça reste difficile de venir aux conférences du vendredi en ne connaissant personne. Comment engager une conversation à partir de rien ? Qu’est-ce que l’EBP attend des participants ? Est-ce qu’il y a de la symétrie dans la transmission ou est-ce qu’il y a ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? Pour que la chose à transmettre soit un moyen de penser librement il faut un cadre. Apprendre et acquérir une mobilité de pensée est la chose principale, les connaissances viendront peu à peu. L’expérience analytique n’est-ce pas ce qui apprend la liberté de penser ? Trouver un équilibre dynamique entre être trop dans l’ouverture ou trop dans la clôture.

  1. Souhaits

Continuer à favoriser les échanges entre participants. Prévoir à l’occasion de Diotima, une table invitant les participants qui souhaitent mieux se connaitre, à se retrouver. Une nouvelle initiative dans quelques mois pour faire le point.

  1. Quelques propositions d’invitations:

– Dans le cadre d’un séminaire sur « Le génie féminin » en prolongement de la venue de Julia Kristeva et du thème psychanalyse et littérature, Anne et Sylvie proposent d’inviter Marie Darrieusecq (proposée par Mileen Janssens en 2013). Jacques Roisin parlera de Magritte lors de la conférence introductive de septembre.

– Johan : Jean-Claude Polack, cette fois, autour de l’institutionnel : Tosquelles, Oury… (Didier Robin ?).

– Rachel : Gérard Bonnet en lien avec la clinique : le transfert, l’accueil thérapeutique, le trauma en lien avec son séminaire actuel sur Ferenczi. Ilse y voit aussi un prolongement du séminaire qu’elle organise avec Pieter Vercaeren et Jens De Vleminck et de celui de Didier Robin sur les pulsions. Créer l’occasion de se pencher à plusieurs sur les questions soulevées. Proposition d’inviter Judith Mészaros, ancienne présidente de l’Association Psychanalytique Hongroise.

– Ingrid : Janine Puget pour le thème psychanalyse et politique à propos de la violence d’état. Vincent compte poursuivre un séminaire autour du politique, du lien social et propose d’inviter Miguel Benasayag (peut-être autour du livre qu’il sort ce mois-ci avec Angélique Del Rey: “Clinique du mal-être”  – Ed La Découverte).

– Johan suggère « Les pires ennemis de la psychanalyse » de Prado de Oliveira à propos du dogmatisme dans les institutions analytiques. Un ouvrage d’Octave Manonni à propos de la psychanalyse sous le 3ième Reich est évoqué par Barbara. A la suite de la lettre Jean-Claude Schotte et des italiens de l’I-AEP, Ingrid propose d’aborder comment la psychanalyse fonctionne en Europe ? Ilse exprime que les jeunes sont rebutés par l’histoire trop ressassée : du poids de l’héritage je ne veux pas !

– Isabelle Debeer a envoyé des propositions, demandant de prendre aussi en compte la clinique avec les enfants, adolescents et la parentalité. Une journée de travail (avec deux salles réservées) pourrait être envisagée pour un travail (en parallèle et en commun) à partir du livre (à paraître) de Pascale Gustin, celui de Rudy Vandenborre (« van aanraakbaarheid rijk »), avec Trees Traversier, Christine Franckx (Société Belge), Caroline Eliacheff. Vincent recommande la lecture du livre de D. Marcelli, « La surprise : Chatouille de l’âme ».

– pour le psychodrame, Jean-Marc Dupeu, avec Anne-Françoise Dahin, Luc Godard, Bernard Robinson.

– Barbara : une conférence psychanalytique et clinique de Paul Moyaert, faisant suite à celle plus philosophique de Bernet, sur la pulsion de mort.

– Dominique Klopfert insiste sur l’importance des séminaires de base : lecture systématique des textes de Freud, Lacan pour ceux qui arrivent dans l’Ecole. En tant que participante, elle a compris que l’après-coup du samedi était réservé aux membres au sens strict. Il serait donc important de formuler autrement l’invitation aux matinées du samedi réservées aux personnes inscrites à l’Ecole.

Rapporteur : Anne Verougstraete