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2024-2025: Psychanalyse et environnement – Séminaire inter-associatif

Responsable(s): Valérie Leemans & Anne Verougstraete

1150 Bruxelles

criseecologique400

Psychanalyse et environnement – Séminaire inter-associatif
Valérie Leemans (ARPP), Anne Verougstraete (EBP-BSP)

« Si nous sommes bien les seuls responsables d’un choix concerté de cibles et de stratégies contre les causes du ravage et des inégalités, nous ne sommes pas les uniques acteurs du changement que nous souhaitons voir advenir. Nos alliés sont multiformes, considérablement plus nombreux et divers que notre imagination laisse entrevoir. » (« Nous ne sommes pas seuls » L. Balaud et A. Chopot).

L’urgence à s’engager dans l’exploration des possibilités de réparation des mondes endommagés nous situe dans un espace incertain et angoissant, parfois sidérant mais seul lieu à partir duquel tenter de penser, imaginer et espérer.

L’anthropologie nous confronte à l’importance de retrouver le contact avec une imagination exploratoire. Celle-ci nous permet une appréhension complexe de nos milieux de vie et est dès lors garante de nos capacités d’autonomie politique et de subsistance. Comment retrouver le contact avec cet imaginaire ?

Elle nous confronte aussi à la paradoxalité de notre monde moderne où sensibilité et destructivité ont grandi étroitement entremêlés. La psychanalyse peut nous aider à penser ces paradoxes. La transformation de la destructivité qui implique le développement d’une capacité de sollicitude, n’impliquerait-elle pas également la réappropriation d’une certaine violence de « subsistance » ? Comment, dans notre travail clinique, élaborer les résistances, défenses des humains face au désastre en cours et trouver-créer, face aux forces de déliaison du capitalisme, des voies du travail de reliance à un Autrui – humain et non-humain -, terrestre ?

Tel que l’évoque, entre autres, Cosimo Schinaia, le milieu dont nous dépendons, notre niche écologique, nous habite et nous traverse. Il s’agit de continuer à explorer les passages et liens entre souffrance individuelle et organisation collective, de penser l’impact des mutations de nos milieux de vie sur les plans subjectifs, inter et trans-subjectifs ainsi que les mouvements, transformations continues et incertaines de ces espaces.

Continuer dès lors à réinterroger nos savoirs et concepts – hérités de la culture naturaliste – afin d’identifier ce qui peut nous être utile, ainsi qu’aux générations futures. Mais également leurs formes, leurs articulations et pouvoirs de métamorphoses : savoirs pragmatiques de subsistance (de quoi dépendons-nous pour vivre ?) et savoirs spiritualisants, étroitement enchevêtrés.

Enfin, remettre en chantier les fonctionnements collectifs, le terreau favorable aux collaborations et partenariats, sources de germinations et de puissances d’agir, mais également les possibilités de résister aux conflits. Alliances et violences sont à penser au sein de collectifs « élargis » aux non-humains, nos alliés.

Nous commencerons par la lecture de l’ouvrage de Cosimo Schinaia : « La crise écologique à la lumière de la psychanalyse » qui vient de recevoir le prix de l’IPA.

Participants : Agnès Bressolette, Nathalie Delchambre, Christine Michiels, Valérie Leemans, Anne Verougstraete.

 Le séminaire se poursuit en décembre, avec la préparation des deux journées d'étude des 8 et 9 novembre.

Un nouveau programme suivra en janvier avec la possibilité de nouvelles inscriptions.