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Psychanalyse et textes fondamentaux.

L'école belge de psychanalyse

Antoine Vergote

Une psychanalyse, c’est une remémoration vigile, même si elle est hystérique. Elle n’est ni une pure anamnèse ni une analyse du simple hic et nunc. Il en va de même pour l’analyse de la vie d’un groupe ou d’une Ecole de Psychanalyse. Pour vous parler de notre Ecole aujourd’hui, je commencerai par vous rappeler ses origines pour les mettre en rapport avec les activités et les problèmes actuels...

De notre référence à Freud et Lacan

Jean Florence

A l’occasion de ces journées pendant lesquelles l’Ecole fait le point sur son développement, son travail et sur ses objectifs, je veux soumettre à la réflexion de l’ensemble des membres, anciens et nouveaux, cette proposition de définition de nos choix fondamentaux. Ces choix sur lesquels l’Ecole se fonde exigent d’être précisés...

Psychanalyse et travail avec les enfants

Françoise Dolto aujourd’hui

Trees Traversier

Voici une question qui m’importe énormément par rapport à ma pratique avec les enfants et les parents : comment la psychanalyse peut-elle jouer un rôle dans le monde de l’éducation aujourd’hui ? Nous sommes submergés de littérature, de quantité d’initiatives et de directives. Je crains qu’il n’y ait surenchère. Et pourtant, sans vouloir être présomptueuse, je désire faire une différence à l’égard de la psychanalyse.

Maman, il est où ton sein?

Andréa Carla de Almeida Pinto

A partir d’une question posée par son jeune enfant, l’auteure Ivna Chedier Maluly sera amenée à parler d’un sujet fort douloureux : son cancer du sein. C’est avec justesse et beaucoup de tendresse qu’elle suivra les questionnements de son enfant autour de la maladie, la perte, la douleur mais aussi l’espoir.

Le temps des naissances en souffrance

Vincent Magos

Pascale Gustin vient de publier Le temps des naissances en souffrance (PUF). Les enfants naissent désormais dans l’environnement hyper-technicisé de l’hôpital, où les progrès de l’obstétrique et des soins néonataux mènent à une médicalisation sans précédent de la grossesse et de l’accouchement. Si celle-ci allège nombre des souffrances, elle en génère toutefois de nouvelles, alimentées des angoisses suscitées par la techno-médecine et par une organisation des soins qui souscrit aux impératifs du monde marchand avec lesquels l’hôpital doit composer.

Pour une théorie psychanalytique de l’attachement.

Didier Robin 

Il y a quelque chose d’archaïque chez l’Homme que Freud a vu mais sans y accorder l’importance conceptuelle qu’il fallait lui donner : « … il est bien connu qu’un enfant humain naît avec une capacité de s’agripper (clinging) qui lui permet de soutenir son propre poids, capacité que Freud a observée et à laquelle il se réfère comme à « l’instinct d’agrippement » (grasping)

Psychanalyse et société

A quoi rêvent les grecs ?

Vincent Magos

Un intrus apparaît au milieu d’une série de rêves amenés par un analysant: Une bombe atomique explose, des visages sont couverts de pustules. “Que les hommes aient créés la manière de détruire leur espèce, pose problème” dira-t-il comme seule association. Et la parole, qui file, d’évoquer les autres rêves, clairement liés à sa problématique.

Les coupoles

Vincent Magos

Afin de négocier l’application de la loi de 2014 ou une autre loi qui serait voulue par Maggy De Bock, les associations de psychothérapeutes se sont regroupées. Pour mémoire, actuellement la loi prévoit 4 orientations

  • 1° la psychothérapie à orientation psychanalytique et psychodynamique;
  • 2° la psychothérapie à orientation comportementale et cognitive;

Prejudice, Exclusion and the Social Unconscious

Lene Auestad

Thinking psychoanalytically involves reflecting on how we experience everything on an unconscious as well as on a conscious level, what Bion referred to as ‘bifocal vision’.When the object of reflection is social and cultural phenomena, unconscious representation of experience can be both individual and shared by several people in a social system, unit or subculture. 

Quand la fin de vie parle du social, la psychanalyse en travail. 

Agnès Bressolette

Un service de soins palliatifs est par certains aspects comme un laboratoire de recherche, il donne un effet de loupe sur ce qui se passe dans la société. En particulier sur notre rapport à la vie, à la mort, au temps, à la détresse humaine, à notre conception de l’humain. Je me suis tout d’abord demandée comment la psychanalyse m’aide à penser l’accompagnement de la fin de vie en lien avec le social. Et inversement, comment l’accompagnement de la fin de vie met en travail la psychanalyse et la fait réfléchir sur les fondements de l’humain et du lien.

Santé mentale, santé tout court. 

Francis Martens

Le domaine de la santé mentale en général et celui de la psychothérapie tout particulièrement apparaît souvent comme une nébuleuse pour les non initiés. De plus, après avoir ouvert de grands chantiers – inachevés mais prometteurs – sous la précédente législature, le Ministère de la Santé travaille désormais dans la plus totale opacité. Il se refuse à informer comme à recevoir les acteurs les plus concernés. Il ne répond pas non plus au courrier. Même l’organigramme du cabinet de Maggie De Block n’est pas visible sur le site officiel du Gouvernement Fédéral.

Psychanalyse et art

L’art pour que les chambres d’écho ne soient pas des chambres sourdes

Anne Verougstraete

De façon imprévue nous sommes confrontés à un vécu d’absence. Aujourd’hui, je me sens un peu La femme en bleu lisant une lettre du tableau de Vermeer. Je vais, en effet, lire une lettre. Elle est adressée à vous tous mais aussi à Siri Hustvedt, qui est absente. La psychanalyse n’est-elle pas, par essence, une expérience d’absence ? Habituellement nous nous empressons de lui donner une cause : l’objet perdu. Ou bien nous la réduisons à des figures repérables : la séparation, le deuil, la castration.

Ambrosie, ce qui me coule vers moi … une lune plus froide

Rudy Vandenborre

Quand j’ai présenté mon premier livre de poésie, ma famille francophone était dans la salle. Ils ont bien aimé les poèmes. Ils n’ont rien compris. Ils se sont dits entre eux : voilà les parents disparus de Rudy, voilà son style et son chant à lui, de l’Autre. Et voilà, là, dans cette voile, c’était là : dans les sons, les intonations, le rythme ; c’était dans les surprises et les blancs – c’était dans l’incompréhensible. Ils n’ont pas compris. Ils ont compris.

A leur grand regret, beaucoup leur a échappé bien sûr. (Cela aussi, c’est du belge).

Pour une psychanalyse toute musicale

Jan Van Camp

Le titre ci-dessus se réfère à la célèbre phrase que Freud a utilisée dans une lettre adressée à Marie Bonaparte (06/12/1936) et dans laquelle il se caractérise comme un homme dépourvu de tout sens musical (ein ganz unmusikalischer Mensch), comme quelqu’un qui n’a aucun lien avec la musique. A d’autres endroits, dans l’introduction au Moïse de Michel-Ange (1914) par exemple, il tente de donner une explication pour cette aversion spontanée envers la musique.

Le psychanalyste à l’école de l’artiste

Jean Florence

Si les relations entre les créations artistiques avec leurs créateurs et la psychanalyse ont très souvent, et dès les commencements des travaux de Freud, été logées à l’enseigne de la « psychanalyse appliquée », il est devenu courant et assez admis que cette expression était contestable. Elle évoque un évident rapport d’application d’un savoir scientifique constitué et assuré de ses positions à un domaine qui lui est extérieur.

Dans la chambre

Siri Hustvedt, Ria Walgraffe, Lucien Mélèse

J’ai commencé à lire Sigmund Freud à l’âge de seize ans. Ai-je compris ce que je lisais ? Probablement que non, mais j’étais fascinée et c’est en lisant, quelques années plus tard, l’Interprétation du Rêve que ma curiosité interminable pour la théorie psychanalytique a commencé. A un moment donné j’ai pensé devenir psychanalyste, me plongeant dans la problématique de la neuro-psychanalyse, l’énigme du rapport cerveau-esprit, écrivant Elégie pour un Américain, ce roman dont le héros est un analyste, mais il m’a fallu attendre mes cinquante-trois ans pour que je trouve mon propre analyste.

Psychanalyse et psychodrame

Le psychodrame psychanalytique

Dominique Klopfert

A côté des entretiens et du travail individuel classique en face à face ou sur le divan, basé principalement sur la parole, le psychodrame analytique est un dispositif à visée thérapeutique qui utilise le groupe, la parole et le jeu pour mettre en situation les problématiques et situations amenées par les participants.

Le terme de « psychodrame », amené au début du 20e siècle par J.L. Moreno fait référence au drama grec, au théâtre.

Psychodrame et Groupes thérapeutiques

Anne-Sophie Alardin, Pascal Graulus. Vincent Magos

Anne-Sophie Alardin et Pascal Graulus ou en partenariat avec un autre collègue psychanalyste proposent des groupes de psychodrame. 


Vincent Magos, des groupes thérapeutiques et un groupe didactique

Groupe de formation au et par le psychodrame

Anne-Sophie Alardin, Pascal Graulus.

La représentation scénique et le jeu autour des questions et difficultés qui nous touchent, font partie de notre humanité. Moreno, au début du 20ème siècle, en fait une méthode. Ses principe  de base : la spontanéité, la présence et la participation empathique de spectateurs-spectatrices/ actrices-acteurs, ainsi que la conduite de la séance par un.e meneur.euse de jeu. Il labaptise « psychodrame ».
Le psychodrame est plus qu’un ensemble de techniques.

Psychanalyse et EMDR

Etre psychanalyste et utiliser le EMDR ?

Freek Dhooghe

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été en analyse pendant des années ; et cela fait autant d’années que je chemine avec la psychanalyse, aussi bien dans le cadre d’entretiens individuels à Leuven que dans le travail à la « Traversière », une communauté thérapeutique à Nivelles, qui accueille surtout des personnes psychotiques en se référant à la psychothérapie institutionnelle. C’est suite à un stage effectué à la Borde (France) et à des séminaires szondiens avec Jacques Schotte à Louvain-la-Neuve, que Oury, Szondi et Schotte sont devenus pour moi des références à côté de Freud. 

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Psychanalyse et neurosciences

Y a-t-il une science du sujet ?

François Ansermet

Mon thème est de savoir quel est le rapport entre psychanalyse et science, s’il y a ou pas une science du sujet. Alors, j’ai repris cette citation que vous avez mise en exergue de la convocation pour ce colloque : « Il y a longtemps déjà que la psychanalyse s’est émancipée du domaine purement médical et qu’elle est devenue un mouvement mondial influençant tous les champs de la pensée et de la science..."

A propos de la neuro-psychanalyse

Ariane Bazan

Ce texte propose de situer ce nouveau domaine d’interface, la dite « neuro-psychanalyse » dans la logique de l’histoire de la psychologie afin d’en articuler une épistémologie contre-intuitive et non-réductionniste. Le fil conducteur est l’idée que, de par l’histoire de la pensée, ce furent à chaque fois les progrès bouleversants de la biologie qui ont donné lieu au fondement, puis à l’institution, du domaine de la psychologie.

A propos de la neuropsychanalyse

Marc Kinet

Dans un esprit d’intégration large, j’ai toujours adopté une position large et multiculturelle. Aussi en ce qui concerne le mouvement psychanalytique. En termes de profondeur et d’ampleur de leur pensée, Freud et Lacan sont les deux plus grands pour moi. En dehors de cela, je me suis surtout inspiré d’auteurs aussi divers que Melanie Klein, Wilfred Bion, Donald Winnicott et Peter Fonagy.  Dans mon domaine linguistique, Paul Verhaeghe est probablement mon professeur théorique le plus important.

Un cerveau pensant: entre plasticité et stabilité

Marc CROMMELINCK et Jean-Pierre LEBRUN 

Evolution du comportementalisme (1913) avec l’axe stimulus-réponse, passant par les sciences cognitives intégrant des intermédiaires complexes tels l’attention, le langage, les émotions, le mental, la conscience (1950), pour arriver à la psychophysiologie qui met en rapport un microniveau au niveau neuronal et un macroniveau de la psychologie cognitive (vers 1970) jusqu’à « l’homme neuronal » de Jean-Pierre Changeux (1980).

Traces...

L’insécurité dans le travail, l’intérêt de distinguer « sûreté » et « sécurité »

Didier Robin

Il est tout à fait normal que quelqu’un qui pratique les « métiers de la relation », voire une équipe tout entière, connaisse des moments d’insécurité. Mais, il est alors très important de pouvoir qualifier cette insécurité sous peine de risquer de mettre en place des réponses qui vont, en fait, aggraver le problème. Je propose dès lors de nous appuyer sur une distinction mise en évidence par l’historien Jean Delumeau.

Les enseignements de l'histoire du burn-out

Didier Robin

Choisir un métier dans le champ de l’aide aux personnes, c’est s’offrir à la rencontre avec les souffrances des utilisateurs de ces institutions. Finalement, on y est plutôt bien préparé par ses études même si des post-formations sont souvent nécessaires. Par contre, on est très peu formé pour travailler avec des collègues. Ce qui va s’avérer souvent beaucoup plus compliqué que prévu.

De la collégialité

Vincent Magos

Je ne souhaite transmettre aucune trace de cette situation clinique évoquée par notre collègue: de l’analysante, de l’analyste ou de l’analyse relatée, je n’ai rien à dire.

Par contre, je désire évoquer le climat de notre travail, le ton bienveillant de celui qui présentait cette cure et l’attention chaleureuse de ses collègues.

Mon expérience à l’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse

Christiane Poncelet

Cette nouvelle rubrique inaugurée par Lina Balestriere me donne l’opportunité de transmettre à mes collègues de l’EBP-BSP ce qui m’apparait avoir été l’essentiel, à mes yeux, dans le travail auquel j’ai participé à la Coordination de l’Inter Associatif Européen de Psychanalyse. Je rappelle que cette coordination se réunit à Paris, 4 fois par an, dans un week-end (samedi toute la journée, dimanche matin).

La rencontre avec Lucien Mélèse

Christiane Poncelet

L. Mélèse nous a d’abord présenté les 15 premières séances de l’analyse d’une jeune fille de 23 ans, belle, blonde, pleine d’aisance, fascinante par sa beauté et sa parole. Elle venait le voir, lui, parce qu’elle avait eu des crises d’épilepsie et qu’elle était sur le point de partir aux Etats-Unis, ce qui ne manquait pas de la rendre anxieuse. Un médecin lui avait prescrit du gardénal à vie, L. Mélèse interprète cette prescription comme “l’angoisse et la jouissance de ce médecin prescripteur”

Rencontre avec Mauricio Garcia

Anne Verougstraete et Paul Hentgen

C’est Mauricio Garcia, Chilien, qui vient nous entretenir, aujourd’hui, de son travail d’une cure. Au journal parlé de ce samedi matin, l’annonce d’un tremblement de terre qui a secoué la côte du Chili. D’emblée la compassion pour ceux de son pays, anonymes inconnus, que ce  séisme met à l’épreuve, est au rendez-vous de la journée clinique à Hélecine.

”Analyse finie ou infinie” avec les patients psychotiques

Didier Lestarquy et Hervé Linard

On parlait ce samedi de Diotima de la psychose et de la fin de l’analyse. Les modèles que nous avons construits avec la névrose sont ils compatibles avec la psychose? Comment mettre en acte cette question, comment continuer l’analyse jusqu’à son terme sans pour autant refuser la psychose, selon la formule que me suggérait Christian Neys? Comment cette question abordée avec la psychose nous ferait penser aussi la fin de l’analyse dans la névrose, et sans doute dans d’autres situations cliniques? Cette question n’est elle pas spécifiquement humaine? En effet comment terminons-nous nos histoires d’amour? Comment terminons-nous quelque chose, l’enfance par exemple, un travail, un poème, un concerto, une toile?

La rencontre avec Heitor O’Dwyer de Macedo

Christiane Poncelet

A cette occasion, j’ai repensé à la rencontre avec Heitor de Macedo qui a eu lieu en octobre 2009. Comment arriver à rendre sensible à d’autres, après tous ces mois passés,  la profonde impression que cette rencontre avait produite chez moi ? En effet, tant les propos que leur énonciation et les positions d’analyste de Macedo m’ont parus susceptibles d’opérer une fonction de transmission et une féconde mise au travail.

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